Scène de la vie ordinaire au château de Carbalanche
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Scène de la vie ordinaire au château de Carbalanche
Imposante demeure à l'entrée de Carbalanche, le château édifié par le chevalier François de Carbalanche, capitaine des vaisseaux de la marine impériale d'Orion au XVIIe siècle. Volontiers corsaire à ses heures il avait fait la fortune de cette famille d'extraction chevaleresque qui régnait sur la pointe nord de l'île depuis sa colonisation par Pierre de Chabot au début du XIIIe siècle. En cette veille d'élection l'île était fébrile, la politique était sur toute les lèvres. Si à Véran, la constitution interdisait la constitution de partis politiques, propre à dénaturer le débat politique et menaçant la cohésion du peuple, la chose politique n'occupait pas moins les discussion. Deux partis s'opposaient, les modernes, favorables à l'ouverture du pays, et les traditionnalistes, qui y entrevoyait la fin du mode de vie véranais et de l'indépendance de la petite île. En notable de l'île, l'avis du comte de Carbalanche était respecté et nul doute qu'il serait suivit. Il avait publié la veille une tribune encourageant la réélection du marquis de Pont-Callec. Ces quelques lignes, en guise d'exhortation, résumaient à elles seules la longue tribune : "Soutenons l'ouverture de notre île, une ouverture raisonnée, respectueuse de nos traditions, tant de chose sont encore à accomplir. J'accorderai mon suffrage au marquis de Pont-Callec dont j'appelle la réélection de mes vœux, avec sa jeunesse, son volontarisme politique et ses qualités intellectuelles il saura conduire notre île à travers les enjeux de son temps".
La mâtinée était au jardinage dans le parc d'une dizaine hectare. Il fallait y entretenir les bosquets du jardin à la française, taillée les haies, brûler les buis atteint par cette terrible pyrale qui faisait des ravages. Le bon Firmin un paysan proche de la retraite, issu d'une famille de métayer qui travaillait sur le domaine depuis la nuit des temps. Il avait une conception tranchée de la hiérarchie sociale rabrouant le comte à l'ouvrage avec lui, et acceptant un paternalisme qui n'avait plus court qu'en Véran.
- M'sieur le comte, c'est pas à vous de faire ça, laissez
- Laissez Firmin, laissez
...
- Dites Monsieur le Comte, croyez que c'est bien tout ça
- Quoi donc ?
- Ces voitures électriques qu'on veut y mette à la place de nos bons diésels. C'est pas un peu un délire d'écolo ? La petite Agathe, elle connaît rien au métier et à l'île.
- Firmin, je crois que ça peut permettre l'indépendance énergétique de l'île, ça vaut le coup d'essayer
- Ouais
Le paysan dubitatif, retourna à son ouvrage. Ainsi en était de la vie politique à Véran, point de grand débat d'idée, point d'anathème, les Véranais était une communauté humain traversée par aucune tension, c'était la vie simple d'une paroisse de campagne, soucieuse de son indépendance et de ses traditions, évoluant à l'ombre de ses châteaux et de ses clochers.
La mâtinée était au jardinage dans le parc d'une dizaine hectare. Il fallait y entretenir les bosquets du jardin à la française, taillée les haies, brûler les buis atteint par cette terrible pyrale qui faisait des ravages. Le bon Firmin un paysan proche de la retraite, issu d'une famille de métayer qui travaillait sur le domaine depuis la nuit des temps. Il avait une conception tranchée de la hiérarchie sociale rabrouant le comte à l'ouvrage avec lui, et acceptant un paternalisme qui n'avait plus court qu'en Véran.
- M'sieur le comte, c'est pas à vous de faire ça, laissez
- Laissez Firmin, laissez
...
- Dites Monsieur le Comte, croyez que c'est bien tout ça
- Quoi donc ?
- Ces voitures électriques qu'on veut y mette à la place de nos bons diésels. C'est pas un peu un délire d'écolo ? La petite Agathe, elle connaît rien au métier et à l'île.
- Firmin, je crois que ça peut permettre l'indépendance énergétique de l'île, ça vaut le coup d'essayer
- Ouais
Le paysan dubitatif, retourna à son ouvrage. Ainsi en était de la vie politique à Véran, point de grand débat d'idée, point d'anathème, les Véranais était une communauté humain traversée par aucune tension, c'était la vie simple d'une paroisse de campagne, soucieuse de son indépendance et de ses traditions, évoluant à l'ombre de ses châteaux et de ses clochers.
Bernard de Carbalanche- Admin
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