La Métairie - Maison de Louis-Nabelnine et Béatrice de Klausbourg
2 participants
Page 1 sur 1
La Métairie - Maison de Louis-Nabelnine et Béatrice de Klausbourg
par Louis-N. de Klausbourg Jeu 11 Avr - 23:32
Général d'armée de la Garde impériale, maréchal du Palais et Grand-Chambellan du Saint-Empire, Louis-Nabelnine de Klausbourg-Mérolée, âgé de soixante-et-un ans avait exprimé à l'Empereur son souhait de se démettre de ses charges à son service. Si rien n'était encore officiel, il ne passait pas moins davantage de temps à Véran. Il était tombé amoureux de l'île d'où était originaire son épouse. Béatrice de Klausbourg, né de Carbalanche était la fille aînée du comte André et la soeur du comte Bernard. Elle y avait épousé son prince, il y a de cela trente-trois ans. Les deux sexagénaires quittaient leur château de Montbront au royaume de Chiron pour s'installer à la majeure partie de l'année dans l'une des anciennes métairies que comptaient le domaine de Carbalanche dont avait hérité Béatrice. Le couple s'était employé de nombreux mois à retaper la petite maison dont il venait de faire leur logis. L'endroit situé près de la côte donnait directement sur la mer, de quoi assouvir la passion du général pour la voile.
Louis-N. de Klausbourg- Messages : 7
Date d'inscription : 18/02/2019
Re: La Métairie - Maison de Louis-Nabelnine et Béatrice de Klausbourg
par Louis-N. de Klausbourg Mar 16 Avr - 21:35
Le vieux général de soixante-un ans, en opposition avec la politique étrangère de son Empereur et refusant de porter les armes contre le pays de ses pères le Belondor, avait remis l'avant-veille sa démission de sa charge de Grand-Chambellan et demander sa mise à la retraite anticipée. Loin du tumulte du Nord, il avait rejoint la petite maison du hameau de Carbalanche que lui et son épouse avait restauré pour leurs vieux jours. Quel sérénité pour celui qui avait quitté le Palais de la Réunification sous les crépitements des photographes, ceux là même qui aujourd'hui faisait le siège du château du Puy-Fougeray, sa demeure chironaise.
Le "général" ainsi qu'on l'appelait désormais dans le voisinage avait consacré une partie de sa mâtinée à écouter les actualités internationales. La guerre se profilait au Nord, un bras de fer diplomatique s'engageait à l'ONA. Il était perplexe : qu'allait faire son pays dans une guerre qui n'était pas la sienne, pour un nationalisme qui ne ferait qu'exacerber les tensions au sein de la Fédération qui comptait trois états slaves ? Puis il regarda les images de ce temple lédonien emporté par les flammes et les pompiers luttant courageusement pour préserver l'édifice séculaire de la destruction. Son beau-frère Bernard, chef des pompiers de l'île et comte de céans avait été invité par la télévision locale pour apporter son expertise technique au commentaire des images du sinistre. L'après-midi, le couple avait rejoint pour l'heure du goûter les autres membres de la famille à la maison douairière, sise à l'entrée du Bourg. On y fêtait les 81 ans de la comtesse douairière, belle-mère du général. Ce dernier avait rencontré avec ravissement, son petit-neveu, le jeune vicomte Xavier, âgé de un an et demi, héritier du titre après son grand-père et son père dont l'espièglerie faisait le bonheur de ses parents, ses grands-parents et de son arrière-grand-mère octogénaire. On avait dégusté"de ces tartes wilhelsteinoise si délicieuses en parlant des nouvelles du Monde. La retraite de Louis-Nabelnine avait des airs de paradis.
Le "général" ainsi qu'on l'appelait désormais dans le voisinage avait consacré une partie de sa mâtinée à écouter les actualités internationales. La guerre se profilait au Nord, un bras de fer diplomatique s'engageait à l'ONA. Il était perplexe : qu'allait faire son pays dans une guerre qui n'était pas la sienne, pour un nationalisme qui ne ferait qu'exacerber les tensions au sein de la Fédération qui comptait trois états slaves ? Puis il regarda les images de ce temple lédonien emporté par les flammes et les pompiers luttant courageusement pour préserver l'édifice séculaire de la destruction. Son beau-frère Bernard, chef des pompiers de l'île et comte de céans avait été invité par la télévision locale pour apporter son expertise technique au commentaire des images du sinistre. L'après-midi, le couple avait rejoint pour l'heure du goûter les autres membres de la famille à la maison douairière, sise à l'entrée du Bourg. On y fêtait les 81 ans de la comtesse douairière, belle-mère du général. Ce dernier avait rencontré avec ravissement, son petit-neveu, le jeune vicomte Xavier, âgé de un an et demi, héritier du titre après son grand-père et son père dont l'espièglerie faisait le bonheur de ses parents, ses grands-parents et de son arrière-grand-mère octogénaire. On avait dégusté"de ces tartes wilhelsteinoise si délicieuses en parlant des nouvelles du Monde. La retraite de Louis-Nabelnine avait des airs de paradis.
Louis-N. de Klausbourg- Messages : 7
Date d'inscription : 18/02/2019
Re: La Métairie - Maison de Louis-Nabelnine et Béatrice de Klausbourg
par Louis-N. de Klausbourg Jeu 18 Avr - 23:50
Le général avait consacré sa journée à nettoyer le jardin. Les mois passé en Edoran l'avait rendu broussailleux. Il fallait dégager le demi-hectare de jardin. Tailler les hais, couper les buissons dans le vif - ils étaient envahis par cette infecte pyrale du buis -, puis emmener les déchets verts à la décharge de l'île.
Il était aidé à la manoeuvre par Yvonnick, un gars sorti de Carbalanche, issu d'une famille de métayer du domaine, pépinériste de formation et cantonnier de métier, qui arrondissait ses fins de mois en gérant une micro-entreprise de nettoyage de jardin et de paysage. Il semblait connaître chaque plante que la terre comptait. Son point de vue politique était lui plus tranché : volontiers xénophobe et raciste, il résolvait chaque problème politique par un peloton d'exécution, ponctuant ses analyses d'un "à la kalach".
La journée terminant, le général se rendit avec son épouse à la cathédrale, que les gens du coin continuait à appelé "l'église". C'est le jeune vicaire de Mgr Lallande, l'abbé Jean Merlu, qui célébrait. Madame était ravi du charme d'un si jeune prêtre, si "carré" doctrinalement et liturgiquement. Le général lui trouvait cet abbé trop politique. Son grand-père maternel, le prince d'Ecoscient, chef de la Maison de Mérolée, branche libérale de la Maison de Bordebon qui avait contribué à sa chute, lui avait fait concevoir un scepticisme à l'égard des émictions du pouvoir religieux dans le politique. Le général lui préférait au jeune abbé, le père Friedrich, père trinitaire d'Yrusalem, qui assurait des services dans la paroisse : "ses sermons étaient clairs, concrets, sans fioriture" disait-il de sa voix grave et rocailleuse d'ancien militaire.
A la sortie de la messe, le général aida au rangement de l'église, puis se fut le temps des mondanités. Le colonel Roblin vint à sa rencontre.
Il était aidé à la manoeuvre par Yvonnick, un gars sorti de Carbalanche, issu d'une famille de métayer du domaine, pépinériste de formation et cantonnier de métier, qui arrondissait ses fins de mois en gérant une micro-entreprise de nettoyage de jardin et de paysage. Il semblait connaître chaque plante que la terre comptait. Son point de vue politique était lui plus tranché : volontiers xénophobe et raciste, il résolvait chaque problème politique par un peloton d'exécution, ponctuant ses analyses d'un "à la kalach".
La journée terminant, le général se rendit avec son épouse à la cathédrale, que les gens du coin continuait à appelé "l'église". C'est le jeune vicaire de Mgr Lallande, l'abbé Jean Merlu, qui célébrait. Madame était ravi du charme d'un si jeune prêtre, si "carré" doctrinalement et liturgiquement. Le général lui trouvait cet abbé trop politique. Son grand-père maternel, le prince d'Ecoscient, chef de la Maison de Mérolée, branche libérale de la Maison de Bordebon qui avait contribué à sa chute, lui avait fait concevoir un scepticisme à l'égard des émictions du pouvoir religieux dans le politique. Le général lui préférait au jeune abbé, le père Friedrich, père trinitaire d'Yrusalem, qui assurait des services dans la paroisse : "ses sermons étaient clairs, concrets, sans fioriture" disait-il de sa voix grave et rocailleuse d'ancien militaire.
A la sortie de la messe, le général aida au rangement de l'église, puis se fut le temps des mondanités. Le colonel Roblin vint à sa rencontre.
Louis-N. de Klausbourg- Messages : 7
Date d'inscription : 18/02/2019
Re: La Métairie - Maison de Louis-Nabelnine et Béatrice de Klausbourg
par Colonel François Roblin Ven 19 Avr - 10:29
Les deux hommes se saluèrent d'une franche poignée de main. La discussion s'engea naturellement. On parla d'abord des enfants, d'infection pyrale du buis et de la prestance naturelle de Jonas de Pont-Callec.
Les femmes s'étant un peu éloignés, la discussion devint plus franche et directe. On parla avec animation des évènements politiques internationaux des derniers temps; installation de l'Ordre des Tyrans en Francovie, conflits interethniques en Belondor. Le colonel tenait à avoir l'avis du général, et au bout d'un quart d'heure, les deux hommes étaient déjà plus familiers et échangeaient des souvenirs de l'école militaire.
- Il faudra que vous passiez au Fort-Chabot mon général. Nous serions marris si notre République ne pouvait profiter de vos compétences. Et je serais ravi d'entendre votre expertise sur l'état de notre force de défense. A propos, vous sentez-vous une âme de professeur ?
Les femmes s'étant un peu éloignés, la discussion devint plus franche et directe. On parla avec animation des évènements politiques internationaux des derniers temps; installation de l'Ordre des Tyrans en Francovie, conflits interethniques en Belondor. Le colonel tenait à avoir l'avis du général, et au bout d'un quart d'heure, les deux hommes étaient déjà plus familiers et échangeaient des souvenirs de l'école militaire.
- Il faudra que vous passiez au Fort-Chabot mon général. Nous serions marris si notre République ne pouvait profiter de vos compétences. Et je serais ravi d'entendre votre expertise sur l'état de notre force de défense. A propos, vous sentez-vous une âme de professeur ?
Colonel François Roblin- Messages : 19
Date d'inscription : 27/06/2017
Re: La Métairie - Maison de Louis-Nabelnine et Béatrice de Klausbourg
par Louis-N. de Klausbourg Sam 20 Avr - 23:15
Le général avait d'abord regardé le colonel Roblin avec circonspection. Voilà un homme qui commandait à peine plus d'une petite compagnie - une soixantaine d'hommes -, auquel on avait donné le grade de colonel. Puis Louis-Nabelnine appris que le colonel avait servi dans l'armée francovar dans des fonctions plus adaptée à son grade. C'était tout à son honneur d'avoir accepté. Cela qui lui semblait d'abord un rigolo affublé d'épaulettes trop lourde pour lui, devint au fil de la conversion un camarade, partageant le même code de l'honneur, la même vision du rôle social de l'officier et du métier de soldat. C'est donc avec plaisir que Louis-Nabelnine accepta de venir visiter le Fort-Chabot siège du casernement des Forces de défense véranaise, afin de travailler à ce petit audit des forces. Il avait sa retraite devant lui, et s'il pouvait rendre ce service à l'île...
- Une âme de professeur, ma foi, je ne sais pas. Ne le sommes nous pas tous un peu ? Pourquoi cette question ?
- Une âme de professeur, ma foi, je ne sais pas. Ne le sommes nous pas tous un peu ? Pourquoi cette question ?
Louis-N. de Klausbourg- Messages : 7
Date d'inscription : 18/02/2019
Re: La Métairie - Maison de Louis-Nabelnine et Béatrice de Klausbourg
par Colonel François Roblin Mar 30 Avr - 21:27
- Hé bien, je suis persuadé que vous pourriez mettre votre expertise et vos compétences au service de nos élèves de l'I.U.D ? Je ne doute pas que l'armée du Saint-Empire ne forme ses meilleurs éléments à la géographie, à la géopolitique et aux relations internationales ? Alors général ?
Colonel François Roblin- Messages : 19
Date d'inscription : 27/06/2017
Re: La Métairie - Maison de Louis-Nabelnine et Béatrice de Klausbourg
par Louis-N. de Klausbourg Sam 18 Mai - 22:40
A la retraite depuis plusieurs moi déjà, Louis-Nabelnine cherchait à se désennuyer.
- Ma foi colonel la proposition est intéressante je le reconnais. Va pour des cours de géopolitique et de relations internationales !
- Ma foi colonel la proposition est intéressante je le reconnais. Va pour des cours de géopolitique et de relations internationales !
Louis-N. de Klausbourg- Messages : 7
Date d'inscription : 18/02/2019
Re: La Métairie - Maison de Louis-Nabelnine et Béatrice de Klausbourg
par Colonel François Roblin Dim 26 Mai - 23:17
- Merci mon Général ! Pour les élèves, merci. Je me réjouis pour eux. Vous saurez les captiver, j'en suis sûr. C'est que vous en avez vu des choses, vous ! A ce propos, que diriez-vous d'un petit voyage à Talamanca ? Aux frais de la princesse onasienne, si vous voyez ce que je veux dire.
Colonel François Roblin- Messages : 19
Date d'inscription : 27/06/2017
Contenu sponsorisé
Sujets similairesPage 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum